- Details
A propos de Hippopotomonstrosesquippedaliophobie du Collectif Es
The three in the center, Collectif Es.
English version below...
Nous sommes tous à porter nos peurs enfouies, à chercher nos justifications, à donner le change. Les mots tentent de palier le corps, de dire pour, en place de.
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie, la "peur des mots trop longs", qui dilatent un contenu, mais qui diluent l'essence.
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie, comme une proposition souriante à emprunter le pas des craintes intimes, celles d'un trio dansé en recherche, qui livre en fraîcheur l'état de ses contradictions, entre ses envies de et ses doutes pour.
Les 3 sur scène invitent le regardant à rire de leurs hésitations, à tourner en boucles leurs redondances et, à mesure que la légèreté entre en consistance, à s'observer lui-même en creux en touchant là où ses certitudes vacillent.
A l'heure des phobies, quels sont nos dialogues en dedans quand au dehors on entre en représentation ? Quelle est la place de l'Autre quand le Je est sur ses pentes raides ? Quelle durée et logique prend l'instant quand l'absurdité bat la mesure ?
Le spectateur chancelle en équilibre sur le fil ténu de l'humour simple et du propos sensible, au gré d'une route où l’œil, qu'il soit nouveau ou habitué, peut trouver son inconnu.
Le collectif Es déconstruit l'espace scénique du temps pour nous convier à l'endroit et au moment fragile où les doutes, au sens premier, sont appelés à ...prendre corps.
Antoine Quirion.
English version:
We are all carrying our buried fears, looking for justifications, pretending as we exchange. Words try bearing the body, speaking for it, instead of it.
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie, the “fear of too long words”, that expand a content, but that dilute the essence.
Hippopotomonstrosesquippedaliophobie, like a smiling proposition to take on the path of intimate fears, the ones of a danced trio in the searching, that gives the state of their contradictions, between their cravings and their doubts.
The 3 on stage invite the viewer to laugh at their hesitations, rehashing their redundancies and, as the lightness becomes consistent, to observe himself touching the place where his certainties flicker.
When phobias arise, what are our dialogues inside when outside we enter into representation? What is the place of the Other when the I is on a steep slope? What duration and logic takes the instant when absurdity beats the drum?
The viewer staggers in balance, on the tenuous wire of simple humor and of the sensible proposition, following a path where the eye, whether novice or accustomed, can find its unknown.
The Collectif Es deconstructs the space of time to invite us into the fragile place and moment where doubts are meant to, literally… be embodied.